Le parcours d’une Normande passionnée et engagée
« Je préfère gagner moins, mais rester libre de mes choix. »
Marina Hesry, Praticienne naturopathe Flers (61), Basse-Normandie & visio
« La Normandie, mes racines et mes ailes »
C’est l’une des premières choses qui m’a marquée chez Marina, dans la manière qu’elle a de se présenter, c’est l’attachement à sa région.
Née à Flers, elle a grandi dans la campagne de ce qu’on appelle la Suisse Normande.
Elle y a passé toute sa scolarité, jusqu’à la fin du lycée.
Accordéoniste depuis l’âge de 6 ans, la jeune fille est passionnée de musique et donne très tôt de son temps. Au collège, elle va jouer bénévolement dans les maisons de retraite. Au lycée, dans le cadre d’une association de jumelage, elle participe à l’organisation de spectacles dont les bénéfices contribuent à la scolarisation des jeunes d’un village du Burkina Faso.
« J’avais le besoin d’aider les autres, de me sentir utile et de me dire que je fais ma part dans le monde. »
À 18 ans, elle part faire ses études à Caen où elle prépare une licence de Langues étrangères Appliquées (LEA) en anglais et allemand. Découragée par les pronostics de manque de débouchés, après un an de petits boulots à réfléchir sur la suite, elle s’inscrit en Master de Gestion de projets culturels. La première année se passe à Dunkerque ; la seconde année spécialisée dans la gestion de carrière d’artistes est à Lyon. Marina rentre faire ses stages en Normande, au Cargö, la salle de spectacles de Caen.
De l’accompagnement d’artistes à celui des entrepreneur·es
Marina trouve des premiers postes dans la musique. Passionnée et investie dans son métier, elle connait son premier burn-out ; elle a 25 ans.
Elle décide alors de renoncer à la sécurité d’un CDI pour se lancer en tant que manager d’artiste freelance. Durant 10 ans, elle va travailler dans différentes villes, comme Verdun ou Paris, cumulant son activité avec différents jobs alimentaires.
En 2019, elle répond à une annonce pour un poste d’accompagnatrice d’artistes pour le bureau d’Amiens de la coopérative Smart.
Finalement, il s’agira d’un poste polyvalent, à cheval entre la coopérative d’artistes et la coopérative généraliste du Nord : Grands Ensemble.
« Je me suis retrouvée à faire de l’accompagnement d’entrepreneur·es, mais c’est comme si j’avais toujours fait ça. Parce que quand tu es manager d’artistes en développement, tu fais absolument tout. Quand il te manque les compétences ; tu apprends ! »
Au final, elle dit s’être éclatée pendant 3 ans à accompagner des entrepreneur·es, avec lesquel·les pour certain·es, elle a gardé de très bons contacts.
Pourtant Marina aura connu les pires conditions de travail qui soit chez Smart Grands Ensemble. L’entreprise traverse de graves difficultés financières dans le contexte du Covid et des confinements.
En mars 2020, elle tombe malade lors de la première vague, alors que les médecins ne savaient pas encore comment réagir, et souffre d’une forme particulièrement sévère de la maladie qui ne sera pas sans conséquence sur sa santé à long terme.
Elle va cumuler jusqu’à 42 rendez-vous médicaux sur un mois !
Revenue en poste, il lui faut affronter le désarroi des entrepreneur·es, et la désorganisation totale des services de la coopérative qui doit par ailleurs composer avec une très grave attaque de son modèle économique par Pôle emploi (article Mediapart).
Fin mai, elle doit faire face au décès d’une amie proche. Sous le coup de la fatigue héritée de la maladie, de l’émotion, de la tristesse, de la colère liée aux conditions dans lesquelles elle a attrapé le virus, Marina ne peut plus faire face à la vague, et entre dans une nouvelle spirale de burn-out.
Pendant ce temps-là, les rumeurs de licenciements continuent de dégrader les conditions de travail, jusqu’en septembre 2021 quand la direction annonce le plan social (désormais appelé Plan de sauvegarde de l’emploi).
Pour Marina, qui vit cette perspective de quitter l’entreprise comme une libération, se pose de nouveau la question de son avenir professionnel.
Vers la naturopathie
Elle avait découvert la naturopathie, en 2018, alors qu’elle était manager d’artistes, par le biais du blog d’une fan. Passionnée par ce qu’elle lisait, elle avait même envisagé alors d’en faire son métier.
« Je ne savais pas trop encore ce que c’était, d’autant qu’à l’époque, je n’avais pas de souci de santé. Je ne voyais pas l’intérêt, pour moi, d’aller voir un·e naturopathe. Aujourd’hui, je peux dire que c’est une erreur, et qu’il n’y a pas à attendre d’être malade pour consulter. Notre cœur de métier est la prévention. »
De toute façon, elle ne voyait pas comme financer la formation, de près de 10 000 euros.
Cette piste a donc été écartée à ce moment-là, pour finalement revenir en boomerang alors que Marina tombait malade.
« Après des mois d’errance médicale, j’ai commencé à chercher des solutions par moi-même, plus naturelles que ce qu’on pouvait me proposer. »
À force de chercher des infos par-ci par-là, de tester de nouvelles choses, mais de manière complètement décousue, dit-elle, elle finit par investir dans un programme en ligne.
« Je l’ai acheté pour acquérir des connaissances et être en mesure de dialoguer avec les médecins. »
En avril 2021, elle prend rendez-vous pour une consultation avec un naturopathe parisien dont elle suivait les ateliers en ligne.
« À mon retour, je pleurais dans le train, tellement c’était dingue d’avoir un tel accompagnement, avec tant d’écoute et de bienveillance. Il avait la posture juste du thérapeute dont parle Thierry Jansen. »
C’est le CSP qui lui offrira l’occasion de pouvoir financer sa formation.
Elle commence le parcours accéléré de l’INH (Institut de naturopathie humaniste), en septembre 2022 et sera reçue aux examens un an plus tard.
Marina ne parle pas de déclic qui l’aurait fait se diriger vers la naturopathie. Il s’agirait plutôt d’un cheminement personnel.
« Les choses se sont faites petit à petit de par mon histoire. Elle est arrivée à un moment dans ma vie où j’étais manager d’artistes, puis s’est imposée pour ma guérison. Ce sont des petites graines qui ont été semées. En appliquant les conseils reçus en consultation, j’ai vu que c’était le jour et la nuit sur mon état de santé. J’avais besoin d’en savoir plus sur la naturopathie, de voir jusqu’où je pouvais aller. »
Naturopathe à Flers (61)
Aujourd’hui, Marina termine son parcours d’intégration au sein de la coopérative Crescendo (CAE), au sein de laquelle nous nous sommes rencontrées.
Nous nous retrouvons de l’autre côté, alors que toutes les deux avions exercé comme accompagnatrice dans une autre CAE. Elle, chez Smart Grands Ensemble, à Amiens ; moi, chez Oxalis Scop, à Rennes.
Elle a démarré ses consultations et commence à se faire connaitre en multipliant les rencontres avec son public, par exemple lors de salons.
Il lui reste des défis à relever, notamment son rapport à l’argent.
Elle qui s’est toujours beaucoup investie dans ses différents engagements bénévoles ne compte pas ce qu’elle donne.
C’est sa générosité qui rend aussi sa personnalité si attachante, ainsi que son sens de l’humour qui ne gâte rien, puisque Marina est toujours en train de rigoler !
En tout cas, elle est déterminée, passionnée et 100% investie dans son projet.
« J’ai besoin d’être maître de ma vie, sans forcément avoir à tout faire toute seule, mais je préfère gagner moins et me sentir libre de mes choix et de mes activités, que de me sentir enfermée dans un poste qui me rend malade. »
🌱 Mais au fait, qu’est-ce que la naturopathie ?
Considérée comme médecine traditionnelle par l’OMS, mais non reconnue comme telle en France, la naturopathie vise à renforcer les défenses immunitaires de l’organisme par des techniques naturelles.
Cela peut être le recours aux plantes, aux massages et autres techniques de relaxation, et touche à tous les domaines de la vie.
Marina parle d’optimiser et de préserver sa vitalité 😊
Elle propose des sessions d’une heure/1h30 au cours desquelles elle pose tout un tas de questions sur les habitudes de vie : travail, sommeil, alimentation…
Puis, envoie un programme d’hygiène vitale (PHV), avec des recommandations personnalisées de manière à ce que ses client·es retrouvent la forme via une meilleure hygiène de vie.
Elle précise qu’en aucun cas la naturopathie ne se substitue aux traitements médicaux ou aux consultations médicales. Elle travaille elle-même main dans la main avec les médecins.
Les consultations se font sur Flers ou en ligne par Zoom.
Pour la contacter, rendez-vous sur :
↪ son compte Instagram, @marinahesry_naturopathie
↪ prenez directement rendez-vous en ligne : https://calendly.com/marina-naturo
Comments